Lyon-PSG  : remettez-nous ça  ! par François Sorton

Lyon-PSG  : remettez-nous ça  ! par François Sorton
Il ne fallait pas désespérer  : le 230ème match de championnat ne fut pas seulement le meilleur, il fut emballant. Du jeu, encore du jeu, des actions d’envergure, des gardiens en état de grâce sans lesquels il aurait pu y avoir 10 buts, un bon esprit, une fois n’est pas coutume, la Ligue s’était mise sur son 31.

L’école de Lyon
Trois amis lyonnais, une même façon de voir le foot  : Bernard Lacombe, Rémi Garde, Bruno Génésio sont des propagandistes du jeu, ça ne crève pas les yeux mais ils ont la même fibre, la même sensibilité. Le très controversé Génésio est assez crâne  : à l’aller, en réalisant un grand match pendant une heure au Parc, Lyon avait pris 5 à 1. Au Groupama Stadium, il ne s’est pas démonté et a présenté une équipe très offensive  : deux milieux défensifs, Aour et N’Dombelé, qui sont tout sauf de vrais 6, deux ailiers de débordement, Traoré et Depay, un avant-centre, Dembelé soutenu bien sûr par un Fékir des grands soirs. Lyon fut entreprenant, intelligent, virevoltant, subtil, soit beaucoup de vertus à la fois. Les Lyonnais ont une particularité surprenante  : ils sont forts contre les forts, faibles contre les faibles. Lorsqu’on les voit si enthousiastes et pimpants, on leur en veut d’être si passifs, absents, désinvoltes quand ils rencontrent des équipes de bas de tableau. Si on voulait leur chercher des poux dans la tête, on pourrait penser que Lopes (formidable sur sa ligne) derrière une défense remarquablement alignée très haut, serait bien inspiré d’imiter Neuer, qui n’hésite pas à jouer libéro. On pourrait encore penser que Dembelé n’a pas la consistance technique de ses coéquipiers, on pourrait surtout arguer que le PSG, sans Neymar, ni Verratti est considérablement handicapé mais ce n’est vraiment pas le moment de couper les cheveux en quatre et de faire le difficile. Lyon a joué comme une bonne équipe et à la place du Barça qui va croiser sa route en Ligue des Champions, on n’en mènerait pas forcément large, en tous cas on éviterait de le prendre comme un adversaire quelconque. C’était donc un dimanche de gala, il fallait en profiter, ils sont rares. Oui, remettez-nous ça  !