Coupe d’Afrique  : à bas les finales  ! par François Sorton

Coupe d’Afrique  : à bas les finales  ! par François Sorton

Un jour, un type qui ne devait pas beaucoup aimer le football a eu cette formule  : «  Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne  ». Sous-entendu  : gagnera celui qui le voudra le plus. C’est un peu simplet mais Algériens et Sénégalais l’ont très bien perçu puisqu’ils n’ont pas joué.
Toujours la même chanson
On ne va pas faire un inventaire des finales ratées, ça prendrait trop de place mais la dernière trilogie Europe-Monde-Afrique a abondamment servi la cause des malédictions des finales. En 2016, France-Portugal fut un piètre match de football. En 2018, France-Croatie fut d’une qualité médiocre. Et hier, Algérie-Sénégal ne valut que par la sueur déversée par les deux équipes.
Trois ans, trois finales  : le Portugal fut aux anges, la France en transe, l’Algérie n’est pas en reste. Le football fait la gueule mais tout le monde s’en moque ou presque. Dites à un Portugais, un Français, un Algérien qu’on en a soupé de ces combats décousus, hachés et il vous rira au nez  ! Il faut être supporteur d’une équipe ou avoir l’émotion facile pour s’extasier  ; simple passionné de foot, circulez, y’a rien à voir  !
Algériens et Sénégalais ont pourtant de bons joueurs, voire de grands joueurs (Mané, Mahrez entre autres) mais le football ne fait plus la loi. Il faut courir, combattre, empêcher l’adversaire de jouer, se protéger, surtout se protéger. L’Algérie a gagné sans le mériter ni plus ni moins que le Sénégal. L’ensemble de la compétition est à oublier vite, très vite. La finale, bon, passons vite à autre chose. A bas les finales, oui  ! Didier Deschamps pensera sûrement qu’elle fut magnifique pour les Algériens. Nous n’avons pas les mêmes goûts…